jeudi 23 décembre 2010

Coucher de soleil martien en vidéo...

Pour rêver un peu en cette fin d'année, nous vous proposons cette extraordinaire vidéo montrant le coucher du Soleil depuis Mars. Cette séquence a été saisie par le robot Opportunity les 4 et 5 novembre derniers.

Le défilement de l'image a été accéléré par rapport au temps réel : 30 secondes de vidéo représentent 17 minutes en réalité. Notez au passage l'incroyable dominante bleutée de l'atmosphère de la planète... rouge !

Pour la visionner, cliquez sur l'image ci-dessous...

vendredi 10 décembre 2010

Essai de terrain de l'ASTRO-Professional Triplet 80 ED Carbone

Nous avons reçu la toute nouvelle ASTRO-Professional Triplet 80 ED Carbone que nous nous sommes empressés de tester sur le ciel, en terrestre et en photographie. Nous avons été subjugués par ses performances très élevées, notamment côté correction chromatique (aucun chromatisme décelable), contraste et résolution. Pour tout dire, ce tube optique est parmi les meilleurs que nous n'ayons jamais essayé à ce jour !

En astronomie, elle fournit des images d'excellent niveau sur la Lune et les planètes. Sur Jupiter, nous avons été surpris par l'aspect brun dense de la bande équatoriale principale, plus sombre (et donc mieux visible) que dans les lunettes ED et APO concurrentes. En ciel profond, utilisée avec un oculaire grand champ performant, les images sont de haut niveau, avec une impression de piqué élevée.

En terrestre, équipée d'un redresseur à 45° et d'un zoom, là-encore les images fournies sont de haut niveau. Le chromatisme n'est jamais sensible, y compris lorsque l'on observe un sujet au soleil présentant des zones de transition franche clair/sombre.

En photographie terrestre, en particulier animalière, les résultats obtenus se situent un cran au-dessus de ceux fournis par la même lunette, mais en version doublet ED cette fois (cliquez ici). La correction du chromatisme est totale et le contraste encore meilleur ! Son ergonomie est en revanche identique, même si son encombrement est inférieur du fait de sa focale plus courte (480 mm contre 560 mm pour la version doublet). Sa longueur mini, pare-buée rétracté, est de 36,4 cm, pour un poids de 2,3 kg... Qui dit mieux ?

Notre spécialiste, Christophe Lehénaff, passionné de photo animalière, vient de nous communiquer ses premiers résultats ainsi que son sentiment concernant cette triplet 80 hors normes...

J'avoue avoir été séduit par ce tube optique qui, pour moi, rivalise vraiment avec les téléobjectifs photo APO Canon et Nikon traditionnels. Son encombrement est réduit, ce qui permet de l'adapter sur un monopode sans avoir de problèmes de flous de vibrations au de tremblements au déclenchement (pas besoin de pied photo). Autre avantage de cet encombrement réduit : la manipulation sur le terrain est assez instinctive, comme lorsqu'il faut faire la mise au point rapidement et finement sur l'oeil d'un animal par exemple. Le porte-oculaire rotatif est assez agréable à manipuler, permettant de basculer assez facilement du cadrage horizontal au cadrage vertical en une demi-seconde.

Autre aspect important : le rapport d'ouverture de 6 (contre 7 pour la version doublet ED) permet d'accrocher des vitesses un peu plus rapides et/ou de baisser la sensibilité iso du boîtier. Autre avantage d'une ouverte de 6 : les arrière et avant plans s'estompent plus, rendant l'image plus naturelle et permettant de supprimer plus facilement des grillages ou des détails du paysage peu esthétiques.

Concernant la finition carbone, de nombreux amateurs s'interrogent sur le bien fondé d'une telle finition par rapport au classique aluminium. Outre le gain sensible en poids (presque 20% de poids en moins tout de même !), je trouve la capacité d'encaisser les amplitudes thermiques nettement supérieure. Pour preuve, je prends les essais que je viens de réaliser par des températures froides (au-dessous de 0 degré). Ces températures n'ont jamais provoqué de condensations sur les lentilles de l'objectif alors que la lunette est systématiquement passée du froid au chaud durant plusieurs jours d'affilée. De même, le contact des mains sur le tube carbone froid est infiniment plus agréable qu'avec un tube alu classique.

Mieux que de longs discours, voici quelques images réalisées sur site...

Ce tigre de Sibérie n'est resté que quelques instants allongé sur la neige. D'abord de dos, il s'est retourné subitement, ne me laissant prendre qu'une seule image au 1/2000è s et 800 iso.

Ci-dessous, le crop 100% sur son oeil (la petite dégradation de l'image est liée au bruit du capteur)...
Ce puma était situé à l'ombre, à une petite dizaine de mètres de moi. Malgré le temps de pose assez lent (1/180è s) l'image est parfaitement nette sur monopode.

Ce crop 100% montre bien le potentiel de la lunette :


Ce jeune tigre blanc était situé tout près du grillage de protection. Pourtant, ce dernier est invisible sur l'image finale ! L'ouverture de 6 de cette lunette, alliée à une focale de 480 mm, permet de gommer littérablement les grillages pour des images très naturelles.

Ce lynx roux s'était installé au sommet d'un arbre à une quinzaine de mètres. La contre plongée obligatoire que j'ai du réaliser pour le photographier est facilitée par la faible longueur du tube (le photographe n'a pas à se plier en deux pour viser à travers son boîtier photo).
Une focale de 480 mm en 24x36 (768 mm au format APS-C) permet de réaliser des cadrages extrêmement serrés d'un sujet. L'ouverture de 6 fournit une image lumineuse dans le viseur de l'appareil photo : de quoi effectuer avec précision la mise au point sur l'oeil ou le museau de l'animal.
Ce lynx de Sibérie a longtemps évité l'objectif, préférant passer son temps à me narguer, toujours caché derrière des branches ou regardant dans d'autres directions. Puis, il s'est enfin retourné vers moi. Le très bon piqué fourni par cette lunette permet de réaliser d'éventuels agrandissements géants en poster.

Mes conclusions : un téléobjectif APO de 500 mm de qualité coûte extrêmement cher. Certes, celui-ci offre des atouts non négligeables tels que l'autofocus, la stabilisation (quoique peu primordiale sur un monopode), ou encore la possibilité de fermer le diaphragme (en pratique peu utile car on recherche surtout les grandes ouvertures avec ce genre d'objectif). Or, à moins de 800 €, cette APO Triplet 80 ED Carbone offre non seulement des performances photo assez exceptionnelles, mais aussi et surtout une polyvalence extraordinaire (observations astronomiques, terrestres, photo) dans un encombrement réduit. Ce tube optique représente à mes yeux un véritable "outil multi-fonctions", une sorte de "couteau suisse optique' qui servira tantôt d'instrument principal, secondaire, de lunette guide, de longue-vue terrestre, de téléobjectif, etc.
Christophe Lehénaff.

lundi 9 août 2010

Les étoiles et les planètes...

A l'occasion de la sortie de Les étoiles et planètes - Bien débuter en astronomie de notre collaborateur Christophe Lehénaff, nous lui avons posé quelques questions sur son travail et sur le marché de l'astronomie en France...
URANIE : Christophe Lehénaff, vous collaborez avec nous depuis maintenant plusieurs années. Quel bilan tirez-vous et quelles perspectives voyez-vous à court et plus long termes ?

Christophe Lehénaff : je dois dire que travailler pour et avec l'équipe d'URANIE (Christelle, Hervé et Denis notamment) est un vrai plaisir. Pour plusieurs raisons : ce sont des amis (depuis bien longtemps maintenant), l'ambiance de travail est extrêmement sympathique, et la structure même d'URANIE est axée sur le plaisir de rencontrer et de discuter avec les passionnés. Autre point crucial : chez URANIE, nous sommes tous amateurs d'astronomie, c'est-à-dire que nous sommes les premiers à pointer notre télescope ou notre PST en direction du ciel, et pour participer ou organiser un voyage afin d'observer dans des contrées propices à des découvertes spectaculaires.

URANIE : des exemples en particulier ?

CL : il y a quelques semaines, nous avons exploré la Namibie. Un pays exceptionnel tant sur le plan de ses paysages que de son ciel austral magistral. Je n'en dirai pas plus...

URANIE : revenons à l'astronomie pratiquée en France... Comment voyez-vous évoluer le marché ces prochaines années ? 

CL : difficile à dire car tout évolue extrêmement rapidement. Les matériels, les prix de vente (souvent à la baisse, mais aussi en fonction du Dollar et de l'Euro), les souhaits des amateurs (observation ou prises de vues), les techniques, les nouveautés, etc. D'ailleurs, concernant ce dernier point, il faut reconnaître que la situation actuelle d'incertitude concernant le marché de l'astronomie (victime lui aussi en partie de la crise économique) oblige les fabricants à faire preuve d'un grand dynamisme pour proposer encore et toujours des produits novateurs et performants.

URANIE : concernant votre nouveau livre, Les étoiles et les planètes - Bien débuter en astronomie, sous quel angle avez-vous abordé l'astronomie ?

CL : un angle lui aussi novateur. Les éditions Glénat, éditrices de l'ouvrage, souhaitaient un livre dédié aux grands débutants mais aussi et surtout traitant des thèmes habituellement délaissés par les concurrents. C'est ainsi que des chapitres sont réservés à la structure du milieu astronomique en France (associations, nombres de passionnés) ou encore au cursus à suivre afin de faire de l'astronomie son métier !
URANIE : en quoi ce livre est particulièrement dédié aux grands débutants ?
CL : avec Glénat, nous avons beaucoup travaillé sur le style ultra accessible et sur la synthèse des thèmes exposés. Il en résulte un ensemble avec peu de pages (64) mais hyper dense et bien structuré : les matériels pour observer, la mécanique céleste, les constellations, comment observer Jupiter, les éclipses, les principales formations lunaires à découvrir, etc.

URANIE : dernière question... Qu'aimeriez-vous dire aux amateurs qui nous contactent tous les jours par mél ou par téléphone et qui veulent progresser dans leur passion ? 

CL : conservez à l'esprit que l'astronomie est justement une passion... Ne vous prenez pas la tête, faîtes-vous plaisir, ne cherchez pas forcément la performance ou à battre le petit camarade qui a fait mieux que vous avec telle photo de telle nébuleuse. En ce moment, je suis en congé. J'ai emmené avec moi une petite monture azimutale sur laquelle je monte un PST Coronado. L'ensemble n'est pas encombrant. Tous les matins, j'observe les superbes protubérances solaires (le Soleil semble enfin se réveiller). Je ne fais pas de photos, je me contente de me faire plaisir visuellement. C'est tout ce que j'aime dans l'astronomie...

jeudi 3 juin 2010

Astronomie et imagerie numérique

C'est dans une ambiance bon enfant que s'est déroulée cette journée de formation à l'imagerie numérique le 24 avril dernier dans nos locaux à Vannes.

Cette journée fut initiée par Patrick PELLETIER, ex Directeur Technique de la société MEDAS Instruments, conseiller auprès des grandes marques internationales (CELESTRON, IMAGING SOURCE, SBIG CAMERAS, SYNTA SKY-WATCHER, BAADER), formateur professionel en optique instrumentale auprès de grandes enseignes des réseaux d'opticiens.

Cet atelier a eu lieu sur la journée entière. Le repas convivial fut pris en commun au restaurant à midi où chacun put en profiter pour exposer ses expériences ou inexpériences en astronomie numérique.

Le début d'après-midi, aidé d'une belle journée ensoleillée, fut mis en pratique sur le terrain en observations H-alpha du Soleil.

L'ensemble des personnes présentes ce jour là a été pleinement satisfait de cette rencontre avec un spécialiste du genre. De quoi permettre de mieux comprendre le fonctionnement des appareils de prises de vues numériques, des montages à effectuer, ainsi que des traitements d'images à appliquer. De nombreuses personnes en ont aussi profité pour demander les matériels à privilégier, leurs avantages et inconvénients dans la pratique, etc.

Le succès rencontré a été tel que nous avons programmé un nouvel atelier le samedi 23 octobre.

Pour connaître le contenu de cet atelier/formation : cliquez ici.

samedi 27 mars 2010

Site ASTRO-Professional France !

A l'occasion de l'ouverture du site Internet ASTRO-Professional France, nous avons posé quelques questions à Hervé BURILLIER...

Hervé BURILLIER, votre société possède déjà deux sites de vente en ligne : "uranie" et "lamaisonduglobe"... Pourquoi ce nouveau site ?

H.B. : En Allemagne et en France, ASTRO-Professional a réussi à se hisser parmi les meilleures marques en moins de deux ans grâce à des produits de qualité optique au moins égale à celle de ses principaux concurrents, mais aussi grâce à des assemblages mécaniques bien supérieurs et des prix très bas, tant dans la gamme des instruments d'initiation que dans des produits haut de gamme. En tant qu'importateur France et Europe francophone, nous nous devions de regrouper l'essentiel de l'offre d'ASTRO-Professional sur un site consacré.

ASTRO-Professional est-il si différent de ses concurrents ?

H.B. : Je suis régulièrement en Allemagne pour travailler de concert avec le patron d'ASTRO-Professional. Monsieur Beyersdoerfer est un homme extrêmement rigoureux et pointilleux. Il y a chez ASTRO-Professional un réel soucis du travail achevé, propre. Notamment dans les séries APO et les nouveaux modèles CARBONE qui sont réellement des instruments remarquables. Il existe un petit réseau de revendeurs en France. Le terme de petit réseau est exact et il reflète l'esprit des dirigeants d'ASTRO-Professional et du travail que nous conduisons conjointement. Pas de fabrication et d'assemblages en série sans contrôles. Il faut parfois patienter plusieurs semaines, jusqu'à 1 ou 2 mois avant de recevoir une lunette ED ou TRIPLET. Cela reflète l'esprit d'exigence de la marque et du travail mené. Actuellement moins d'une dizaine de revendeurs sont «revendeurs officiels» de la gamme ASTRO-Professional. Le sérieux de ces revendeurs n'est plus à faire. C'est pour nous un incontestable gage de confiance et de qualité sélectionnée.

Et pour l'Europe francophone ?

H.B. : Nous travaillons actuellement à l'élargissement de notre réseau de distribution sur la Belgique, la Suisse, le Luxembourg et le Canada. Les choses vont se décanter d'ici l'été pour la distribution dans ces pays. En attendant de pouvoir «voir» les instruments ASTRO-Professional chez leur revendeur préféré, les amateurs sauront profiter de ce nouveau site dédié, et en français. C'est aussi pour cette raison que ce nouveau site ouvre ses portes.

Un catalogue en français doit bientôt sortir ?

H.B. : En effet, pour nos clients qui n'ont pas accès à Internet, nous mettons sous presse un catalogue en français des matériels et accessoires ASTRO-Professional. Ce catalogue est disponible à partir de la fin du mois d'avril chez les revendeurs ASTRO-Professional.

Pour accéder au site ASTRO-Professional France : cliquez sur l'image ci-dessous.

vendredi 12 février 2010

ASTRO-Professional Carbone 80 ED et photographie animalière

Jusqu'à présent, l'utilisation de lunettes astronomiques comme téléobjectifs photo terrestres posait de nombreux problèmes. Outre l'obligation qu'elles bénéficient de très bonnes performances optiques afin de rivaliser avec les télés et zooms APO Nikon, Canon, Pentax, etc., ces lunettes possédaient une ergonomie peu pratique (poids important, porte-oculaire inadapté, vignetage au foyer au format 24x36) qui les rendait vraiment difficiles à utiliser sur le terrain.


Les choses viennent de changer avec l'arrivée des lunettes ED Carbone ASTRO-Professional ... Après la 66 ED Carbone, le fabricant allemand vient en effet de commercialiser une toute nouvelle 80 ED Carbone aux caractéristiques alléchantes. Pour jauger de sa polyvalence (astronomie et terrestre), nous l'avons testée en tant que téléobjectif photo.

Présentation
La 80 ED Carbone reprend la formule optique de la 80/560 ED version aluminium déjà présente au catalogue du fabricant. Son doublet de 80 mm de diamètre (focale 560 mm, rapport F/D 7) intègre ainsi un verre ED offrant à la fois de très bonnes images (résolution et contraste), mais aussi une correction poussée de l'aberration chromatique. Ce dernier critère est essentiel car de lui dépend l'absence de franges colorées parfois visibles en photographie dans les zones de transition clair/sombre de l'image. L'utilisation de cette même formule optique n'étonnera personne car la 80/560 ED aluminium ravit depuis maintenant 2 ans les observateurs et astrophotographes. Le changement dans l'ergonomie de la lunette, en revanche, apporte un plus évident...

Pourquoi le carbone ?
Remplacer un tube aluminium par un tube carbone apporte de nombreux avantages : un gain en poids (le tube ne pèse plus que 2,1 kg), en rigidité (le carbone offre un rapport poids/solidité remarquable), en ergonomie (le tube étant moins lourd, on peut supprimer les classiques colliers + queue d'aronde de fixation au profit d'une patte façon 'super téléobjectifs photo' !), et en finition (le carbone est un matériau particulièrement esthétique).

Manipulation sur le terrain
Nous parlons ici uniquement de sa manipulation en photographie terrestre (en ce qui concerne ses performances en tant que lunette astronomique, elles sont identiques à celles procurées par la version aluminium)... Sur le terrain, le photographe est d'emblée agréablement surpris par les poids et encombrement restreints du tube (43 cm de long avec pare-buée rétracté). Une compacité à ce point intéressante que la lunette peut dès lors être utilisée sur un simple monopode, plus pratique à transporter et à utiliser qu'un trépied photo traditionnel.
L'ergonomie du porte-oculaire est très satisfaisante... Certes, on ne remplacera jamais un système de mise au point par bague rotative façon téléobjectifs photo (et encore moins l'autofocus de ces derniers), mais force est de constater que la mise au point et les cadrages s'effectuent assez facilement pour peu que le sujet ne soit pas trop mobile. Une prouesse rendue possible par la double molette de focalisation (rapide et ultra précise), par la rigidité du porte-oculaire Crayford lui-même (nous lui avons monté sans difficulté un reflex pesant 1,2 kg), et par la possibilité de faire tourner ce dernier rapidement afin de basculer d'un cadrage horizontal à un cadrage vertical.
Adaptation et paramètres d'exposition
La 80 ED Carbone ASTRO-Professional doit être complétée par un tube-allonge de 5 cm afin de permettre la mise au point en continu de 5 m environ jusqu'à l'infini. Pour fixer un appareil reflex, il suffit donc de compléter la lunette et ce tube-allonge par un adaptateur foyer au coulant de 50,8 mm + bague T2.
Sa formule optique et sa conception mécanique n'engendrent quasiment aucun vignetage (y compris au format 24x36). Autre bonne nouvelle : sa luminosité est bonne (F/D 7) permettant de photographier avec des temps de pose rapides et/ou d'éviter de devoir monter un peu trop en sensibilité. Lors de nos essais (par temps neigeux), les paramètres d'exposition se situaient ainsi systématiquement autour du 1/1500è s pour 500 ou 800 iso : de quoi figer sans difficulté tout tremblements intempestifs ainsi que le mouvement éventuel des animaux photographiés.

Les images obtenues
L'écart est serré entre cette lunette et les télézooms APO des grands fabricants photo ! La qualité obtenue se situe au même niveau que les très bons zooms types 80/400 et 100/400 ! Bien entendu, les photographes purs et durs n'oublieront pas de noter qu'une lunette astronomique, aussi bonne soit elle, ne remplacera jamais un objectif conçu pour la photo (avec autofocus, stabilisateur d'images, diaphragme permettant de modifier la profondeur de champ, planéité de champ, etc.). Mais cette 80 ED Carbone n'a jamais été aussi près de proposer une alternative convaincante pour les amateurs souhaitant un instrument ultra polyvalent.

Pour s'en convaincre, voici un extrait d'images prises sur le terrain, au Parc des félins, dans des conditions normales d'utilisation, c'est-à-dire désavantageuses par rapport à un téléobjectif ou un télézoom photo...

Les deux premières séries ci-dessous montrent une image dans sa version large et un agrandissement à 100%. Vous noterez qu'à 100% l'image est bonne, surtout dégradée par le bruit du capteur du reflex utilisé à 500 ou 800 iso.
Place maintenant aux autres images réalisées... La focale de 560 mm et le rapport d'ouverture de 7 permettent 'd'effacer' les grillages (ils sont suffisamment défocalisés pour devenir quasi invisibles). Les animaux, même lointains, occupent une place importante dans l'image en raison de la longue focale de la lunette. Et ce grandissement est encore plus important si l'on utilise un reflex à capteur APS-C (focale résultante de 896 mm !).
Nous avons eu un taux de déchets assez important côté netteté de l'image lors de la prise de vues d'animaux en mouvement. Il faut en fait s'habituer à anticiper le déplacement de l'animal et travailler au moteur afin d'obtenir une image parfaitement piquée sur la série prise en rafale...
Ci-dessous : vous reconnaitrez quelques beaux spécimens de guépard, lionceaux, lynx de Sibérie, léopard du Sri Lanka, tigre de Sumatra, etc.
Bonne découverte...