jeudi 19 mai 2011

Test oculaire TELE VUE Ethos 17 mm

Le Tele Vue Ethos 17 mm est l'un des derniers oculaires haut de gamme sortis par le fabricant américain. Il se caractérise par un champ nominal colossal (100° !) permettant d'obtenir à la fois un grossissement intéressant et un champ d'observation extrêmement vaste. Nous l'avons soumis à nos tests afin de connaître ses forces et faiblesses...


Présentation : l'Ethos 17 mm possède une très belle finition ainsi qu'un gabarit assez impressionnant (coulant 50,8 mm ; hauteur 15 cm ; diamètre maxi 62 mm ; poids 719 g). Conséquence immédiate, il doit impérativement être installé sur un porte-oculaire et/ou un renvoi coudé très costaud, au serrage efficace. L'oculaire possède un oeilleton caoutchouc rabattable. Le relief d'oeil de 15 mm apparaît un peu juste, même si on arrive à embraser tout le champ image offert d'un seul coup, pour peu que l'on colle correctement son oeil. Précisons que la douille 50,8 mm possède un filetage pour d'éventuels filtres au pas de vis 48 mm.



Les conditions du test : nous avons testé cet oculaire au foyer de deux instruments très différents. Un télescope Cassegrain modifié fournissant un champ plan (gr. 106x ; champ résultant 0,94°) et une lunette Apo 80 mm présentant des courbure et coma assez sensibles (gr. 28x ; 3,6°). Nous avons dès lors testé l'ensemble sur la Lune, Saturne et des champs stellaires.

Les résultats : sur la Lune, au centre du champ, dans les deux instruments, l'image est très bonne, avec une excellente impression de piqué et aucun chromatisme décelable. La Lune apparaît largement dans son intégralité malgré le grossissement de 106x obtenu avec le Cassegrain ! Il en résulte une image assez spectaculaire qui donne le sentiment réel de plonger dans l'espace.
En bord de champ, l'image se dégrade à peine dans le Cassegrain, et plus sensiblement dans la lunette (augmentation de la distorsion et baisse de la netteté). Aucun chromatisme n'apparaît sur le limbe lunaire. En revanche, un liseré bleu épais est bien visible en limite de champ (l'équivalent du diaphragme de l'oculaire) avec les deux instruments, uniquement lorsque l'on place la Lune dans cette zone (la forte luminosité lunaire engendre ce phénomène, invisible avec d'autres objets moins lumineux, comme Saturne par exemple).
Autre phénomène à noter : si l'observateur ne centre et colle pas convenablement l'oeil, on assiste à l'apparition d'une frange jaunâtre/brunâtre en bord de champ. Celle-ci disparaît dès que l'oeil est bien centré. Signalons aussi que l'oculaire est très bien corrigé d'éventuels reflets internes.

Sur Saturne, l'image est très bonne sur l'ensemble du champ avec le Cassegrain, et se dégrade un peu en bord de champ dans la lunette. Le contraste est bon et aucun chromatisme n'est décelable. L'observateur note ainsi dans le Cassegrain, assez facilement, une bande brunâtre sur le globe, la division de Cassini, et l'ombre de l'anneau se projetant sur le globe.

En stellaire, enfin, l'aspect des étoiles se dégrade un peu en bord de champ (courbure notamment) dans le cas d'un instrument moyennement corrigé. Mais globalement, la sensation de piqué est très bonne tant qu'on ne s'évertue pas à placer des étoiles très brillantes en limite de champ image. Le bénéfice du champ extrême est tout particulièrement évident en ciel profond : l'observateur a réellement le sentiment de "plonger" dans l'espace.

Nos conclusions : le Tele Vue Ethos 17 mm offre de très bonnes performances générales, et remarquables en bord de champ compte tenu du champ nominal offert. Le seul défaut constaté provient d'une frange bleue visible lorsque l'on place la Lune (et sans doute aussi le Soleil) en limite de champ : un centrage atypique qu'un observateur évite, de toutes les manières, de faire dans la pratique. En revanche, lorsque la Lune est normalement centrée, l'image est spectaculaire et piquée. Même chose pour les autres objets planétaires.
En ciel profond, il offre un très bon compromis grossissement/luminosité de l'image... L'amateur peut ainsi grossir sensiblement les objets tout en conservant un champ résultant important. Une caractéristique très agréable, par exemple, avec de nombreux amas ouverts ou nébuleuses étendues qui nécessitent une bonne résolution.

vendredi 6 mai 2011

Deux images d’une galaxie asymétrique

La galaxie de l’Hameçon, NGC 2442, a une forme fortement asymétrique. Un de ses bras spiraux est fortement replié sur lui-même et héberge une supernova récente, alors que l’autre, parsemé d’étoiles récemment formées, s’étend bien loin du noyau. Le télescope MGP-ESO de 2,2 mètres et le télescope spatial ESA/NASA Hubble ont pris deux images contrastées de cette galaxie spirale asymétrique.

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Un duo galactique perturbé !

Les galaxies de cette association cosmique, photographiées avec la caméra WFI sur le télescope MGP/ESO de 2,2 mètres à l’Observatoire La Silla au Chili présentent de curieuses caractéristiques qui montrent que les membres de ce duo sont suffisamment proches l’un de l’autre pour que chacun subisse les déformations dues à l’influence gravitationnelle de l’autre. Cette lutte gravitationnelle acharnée a gauchi la forme spirale de la galaxie NGC 3169 et a divisé les bandes de poussière de son compagnon NGC 3166. Pendant ce temps, une troisième galaxie, plus petite, située en bas à droite, NGC 3165, est aux premières loges pour voir les effets de torsion et d’attraction gravitationnels de ses deux voisins plus imposants.

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